Le ministre de l'Économie et de l'Innnovation, Christopher Skeete, exprimait récemment que le gouvernement du Québec réfléchissait depuis quelque temps à la montée du protectionnisme - peu importe le gagnant de l’élection américaine - et de son impact sur l'économie québécoise. Il précisait que "...une grande transformation de l’ordre mondial établi est en cours. La stratégie de plusieurs États dans le monde s’oriente moins vers la mondialisation et plus vers la sécurisation des chaînes d’approvisionnement locales (reshoring) ou, lorsque cela n’est pas possible, vers des alliés (friendshoring)." Autant d'opportunités de rebâtir notre capacité manufacturière et industrielle de manière encore plus technologique et productive. Lire le post LinkedIn du Ministre ici.
Ce message, en plus d'être réfléchi, authentique et clair, exprime bien l’importance de s’engager ensemble dans une transformation en profondeur de nos secteurs manufacturiers et industriels pour une meilleure productivité et compétitivité et donc plus de résilience face à des changements mondiaux des relations d’affaires.
Les conditions fiscales, réglementaires et économiques devront être encore plus au RDV - tant au municipal qu’au provincial et fédéral - pour que nos entreprises puissent espérer réaliser ces exploits, alors que la démographie et la géopolitique sont des facteurs exogènes complexifiants.
Oui, je suis tout à fait d’accord que nos délégations du Québec sont de précieux alliés terrain et je suis très fière de leur développement.
Ceci dit, nos entreprises manquent encore d’accompagnement et de soutien direct et terrain, afin de bien identifier les sources de productivité interne et prioriser les importants investissements avant d’amorcer des changements majeurs de processus qui engendrent toujours des bouleversements importants. Les retombées de moyen/long terme ne sont pas toujours évidentes ni immédiates, les coûts doivent toutefois être absorbés à court terme, les chaînes d’approvisionnement sont à refaire et les processus de commercialisation sont affectés lors d’innovation sur les produits et processus.
Ces enjeux peuvent être abordés régionalement avec l’approche collective et collaborative et je suis confiante qu’au Québec et Canada nous avons ce qu’il faut pour coordonner nos efforts en ce sens.
Crédit photo : Création IA Adobe Firefly
