| Par Adèle Surprenant, Journaliste
Dans les trente dernières années, Laval s’est imposée comme une destination de choix pour le tourisme d’affaires au Québec. Une industrie aux retombées multiples et aux ambitions dans l’air du temps.
La définition du tourisme d’affaires est simple. Il se distingue du tourisme d’agrément en rassemblant dans un contexte professionnel et autour de quatre grands axes : les réunions d’affaires, les congrès, les expositions commerciales et les voyages de motivation, énumère Gilbert Paquette, directeur général de Tourisme d’Affaires Québec.
Répondre aux demandes des visiteurs exige une expertise et des infrastructures considérables, dont Laval n’est pas en reste. Avec ses trente lieux de congrès et de réunion, 1 600 chambres et 400 000 pieds carrés d’espace de rencontre, la troisième ville du Québec est « une destination bien assumée », affirme Geneviève Roy, PDG de Tourisme Laval.
[Laval], « une destination bien assumée ».
Promouvoir le tourisme d’affaires
Bien entendu, les hôtels ne se remplissent pas tout seuls. Pour attirer une clientèle d’affaires, Laval met en place des stratégies de communication publicitaires, et sur les médias sociaux, explique M. Paquette, il faut « toujours faire valoir les avantages d’une destination ». Le nombre de chambres disponibles, la qualité des hôtels et des fournisseurs locaux, les attractions touristiques à proximité... autant de paramètres à mettre de l’avant pour se démarquer.
Laval peut également miser sur l’expertise de ses hôteliers et fournisseurs, mais aussi sur sa situation géographique enviable, à deux pas de Montréal et de son aéroport international. « Quand un évènement d’affaires s’organise, c’est important que les congressistes puissent se rendre rapidement à l’évènement, sans tracas, pour maximiser le nombre de personnes sur place et avoir un haut taux de succès », soutient Mme Roy, qui se réjouit du « grand bassin de congressistes dans les environs ».
Favoriser l’achat local
En 2019, le visiteur d’affaires générait deux fois plus de retombées économiques qu’un visiteur d’agrément, d’après la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Des retombées qui touchent une « grande chaîne de fournisseurs locaux », précise Mme Roy.
Du service de traiteur au fleuriste, en passant par des entreprises de service en audiovisuel, des équipes d’animation ou encore de location d’immobilier, la liste des bénéficiaires est longue et leur promotion se joue dans le référencement et la publicité.
Mais ce n’est pas tout. Alors que l’industrie sort à peine des remous que la pandémie de COVID-19 a laissés derrière elle, le tourisme d’affaires en profite aussi pour mettre de l’avant les avantages socio-environnementaux de l’achat local.
Le développement durable, synonyme d’attractivité
« Même avant la pandémie, on a observé une tendance lourde vers l’achat local, vers encourager des talents locaux, des commerces de proximité », se souvient Gilbert Paquette. Alors que le tourisme d’affaires s’approche aujourd’hui, selon lui, des performances record de l’année 2019, la prise en compte des enjeux environnementaux est incontournable pour de nombreux clients.
Tourisme Laval collabore d’ailleurs avec le Conseil québécois des évènements écoresponsables dans le développement d’un « outil de quantification du cycle de vie d’un évènement écoresponsable », nous renseigne sa PDG.
Avec l’annonce du gouvernement provincial, en décembre 2021, de confier à Tourisme Laval la gestion du Fonds de développement en tourisme d’affaires (FDTA) et de son budget de 2,5 millions de dollars, Laval a tout pour continuer à se positionner en chef de file d’un secteur en pleine expansion.
En alliant son expertise, la qualité de ses infrastructures et de ses fournisseurs ainsi que ses stratégies de communication à sa démarche écoresponsable, Laval a fait du tourisme d’affaires une fierté régionale au service des saveurs locales.
Cet article est tiré du MAG Laval - Volume 11 N.3 - page 13 > Dossier spécial