Avec son projet de loi 85, le gouvernement du Québec vise actuellement à réduire le fardeau administratif des PME et à moderniser les heures d’ouverture des commerces. Si l’allègement de la paperasserie est unanimement bien accueilli, la question de la flexibilité des horaires suscite des avis partagés chez nos commerçants lavallois.
Sur le premier point, le consensus est clair : trop de règlements et de procédures ralentissent nos entrepreneurs et nuisent à leur compétitivité. L’allègement proposé représente une avancée attendue.
Sur le second volet, la modernisation des horaires, le débat est plus nuancé. Les habitudes de consommation évoluent, notamment avec l’essor du commerce en ligne, et plusieurs commerces voient dans cette réforme une opportunité d’adaptation. D’autres, en revanche, s’inquiètent des impacts sur leurs coûts et leurs ressources, ainsi que d’une concurrence accrue, notamment dans les cœurs villageois et les grands centres commerciaux, où les réalités d’exploitation diffèrent. Pourtant, offrir plus de flexibilité aux commerçants, sans obligation, pourrait leur permettre de mieux répondre aux attentes des consommateurs et de stimuler l’activité économique locale.
À la Chambre, nous suivons ce dossier de près, notamment à travers nos Regroupements Prox-Commerce. Nous menons des consultations pour mieux comprendre les réalités de nos divers commerçants. Les défis et opportunités varient selon l’emplacement et la taille des commerces, et il est essentiel d’écouter toutes les voix pour formuler des recommandations adaptées et nous assurer que ces mesures soutiennent réellement la vitalité commerciale de Laval.
Ces changements sont une occasion d’adapter notre cadre réglementaire aux réalités actuelles. Il importe maintenant de s’assurer qu’ils bénéficient à l’ensemble de nos citoyens corporatifs, de nos noyaux commerciaux et de nos grands centres dynamiques.